Une blessure dentaire comporte toujours une urgence, que la dent soit cassée ou non. Le traitement de la dent dans les plus brefs délais optimise les chances de la préserver dans un meilleur état de fonctionnement.

Chez l’enfant

Ce type d’accident est fréquent chez les enfants, en raison de la fragilité de leurs dents. La dent expulsée sous l’effet du choc nécessite d’être réimplantée dans les 20 minutes qui suivent. C’est une véritable urgence !

La racine de la dent expulsée est recouverte de cellules vivantes qui permettront à la dent de se refixer naturellement à l’os de la mâchoire. Il faut donc préserver la vitalité de ces cellules à tout prix, et toucher la racine le moins possible.
L’idéal est donc de nettoyer la dent avec du sérum physiologique, et de la replacer immédiatement dans son alvéole. Si cela n’est pas possible il faut conserver la dent dans du sérum physiologique ou du lait stérilisé UHT, à défaut la dent peut être conservée dans de la salive, soit en bouche entre la joue et les molaires inférieures (en faisant attention que l’enfant ne l’avale pas…), soit dans un petit récipient.
Notons que dans de nombreux pays, il existe des boîtes « Save-A-Tooth Emergency Box » contenant un produit spécial (HBSS, Hank’s Balanced Salt Solution), permettant de conserver une dent expulsée pendant plusieurs heures.
Il faut savoir que le taux de succès d’une réimplantation dépend énormément du temps extra-oral et du milieu de conservation.

En France on estime le nombre de réimplantations à 1500 par an.

Réagir rapidement

Il faut aussi garder les bouts de dent cassés, car ils peuvent être recollés ! Certaines conditions autorisent ainsi une réparation presque instantanée surtout dans le cas où la fracture n’implique pas la pulpe. Actuellement, de nouvelles colles et composites permettent le recollage du morceau de dent, ou encore de reconstituer la partie de la dent cassée si le morceau est perdu. Des radiographies sont essentielles pour vérifier que les dents voisines n’ont pas été endommagées. Elles permettent d’exclure l’hypothèse de la fracture de la racine, même si les dents ne souffrent pas de cassures en apparence. Le dentiste préférera voir venir des patients à l’improviste pour traiter la dent cassée en urgence, plutôt que d’attendre la fin de journée (si l’événement s’est déroulé en matinée), ce qui réduirait nettement les chances de réussite des soins dentaires.

Les bons réflexes

Une fois la dent expulsée, le dentiste procède à une désinfection, puis il remet la dent en place et procède à une contention, c’est-à-dire une immobilisation faite avec l’aide d’un petit fil maintenu par des composites. La dent réimplantée ou réparée peut parfois se nécroser (la pulpe à l’intérieur de la dent meurt spontanément …) dans les mois qui suivent le choc. Il faudra alors compléter le traitement initial. Afin de contrôler la vitalité de ces dents, il faut consulter régulièrement jusqu’à deux ou trois ans après le choc dans le but de surveiller toute anomalie. Un changement de couleur n’est jamais de bon augure.
 
En définitive, le traumatisme dentaire ne se présente jamais comme un cas banal, qu’il concerne les dents de lait ou les dents permanentes. L’expulsion ou l’intrusion d’une dent de lait peut avoir des conséquences négatives sur le germe d’une dent définitive. Si un abcès fait surface sur une dent de lait qui n’a jamais été traitée, le germe de la dent définitive peut être endommagé, et entraîner une malformation de la dent définitive.
 
Le traumatisme dentaire s’impose comme un problème de santé publique puisqu’il concerne un grand nombre d’enfants. 20% à 30% des enfants âgés  de 12 ans comportent un traumatisme des dents permanentes. Les traumatismes de dents temporaires sont courants chez les enfants d’âge pré-scolaire  le plus généralement à cause de l’apprentissage de la marche, des accidents domestiques ou aux jeux dans la cour de récréation…
 
Les incisives et les canines de la mâchoire supérieure sont les dents qui nécessitent le plus de soins dentaires, car elles ont particulièrement exposées et sollicitées.

Les risques pour les sportifs

Pour la pratique de certains sports à risques (boxe, rugby, basket..), un équipement spécial pour la protection de la mâchoire et des dents est obligatoire. Il se présente sous forme de protège-dent  personnalisé, fabriqué au cabinet dentaire grâces à des empreintes précises.
 
Il permet :
* la protection des dents antérieures
* la prévention de dommages sur les dents postérieures qui peuvent entrer brutalement en contact suite à un coup de menton
* la protection des lèvres, de la langue et des joues
* la prévention des dommages cérébraux et cervicaux.
 
Ce protège dent doit se plier aux normes de la pratique sportive ; il doit tenir facilement en bouche et être réalisé en fonction des arcades dentaires de chacun, et permettre une respiration buccale normale.

Encore une fois : « Mieux vaut prévenir que guérir !!! »
 
 
Dr Michaël LUMBROSO
Dentiste Implantologue / Parodontologue à Versailles
 

Les dentistes soulignent de plus en plus à leurs patients les risques que présente un piercing au labret sur leur hygiène bucco-dentaire. Cette nouvelle tendance, non sans conséquence, nécessite une pose méticuleuse et très précise.


Etant les premiers témoins de nombreuses complications découlant de cette pose, les spécialistes de la santé bucco-dentaire commencent à s’alarmer. Ce piercing requiert une pose excessivement précise dans des conditions d’hygiène irréprochables, ce afin de limiter les risques de complications telles que les maladies parodontales.  

Les risques liés au piercing 

Les complications qui peuvent être décelées lors de la pose ou se manifester au cours du temps sont :


Afin de limiter et réduire les risques au maximum, il faut faire preuve d’une hygiène parfaite lors de la pose du piercing notamment par l’utilisation de matériel stérile à usage unique, la stérilisation du local et du matériel, le port de gants… Les personnes désirant se faire un piercing doivent se sentir libre de s’informer sur cette hygiène en visitant les locaux et en demandant le plus d’informations sur les modalités de la pose. Pour éviter les allergies, il faut veiller à éviter les perceurs ambulants, et vérifier que le bijou soit bien en acier chirurgical ou en or. Au cours de la cicatrisation, il est nécessaire d’être attentif à toutes anomalies et de consulter un médecin en cas de doute. Les bains de mer et en piscine sont également déconseillés.

 Des dangers singuliers

Le piercing au labret se localise sur la lèvre inférieure ou supérieure. Actuellement cette mode est très répandue chez les jeunes, sûrement inspirés par les nombreuses stars qui l’ont arboré.
 
Cette tendance comporte trop de risques, constatés par la communauté médicale des soins dentaires (composée de dermatologues, chirurgiens-dentistes, orthodontistes, stomatologues et chirurgiens maxillo-faciaux). Le labret entraîne toutes ces complications du fait de sa situation singulière à l’intérieur de la bouche.
 
Au-delà des complications immédiates que peut provoquer la pose de ce piercing telles que les risques infectieux ou les allergies de contact, il s’illustre aussi comme la cause de problèmes souvent indétectables par son porteur car ils ne sont pas visibles, ni douloureux dans la vie de tous les jours.
En effet, le frottement incessant du labret contre les dents et la gencive provoque des effets irréversibles. Les dégâts peuvent être dévastateurs sur la dentition et les gencives: fêlures, perte d’un pan d’émail, fractures dentaires, récession gingivale, perte d’os, déchaussement des dents…

Une information médicale indispensable

Avant la pose des piercings intra-oraux ou buccaux, une information médicale doit être transmise par le pierceur au client : informations sur les risques et les contre-indications, prescription possible d’une antibioprophylaxie, anesthésie locale et prise en charge des complications immédiates fréquentes. La pose de piercings agréés doit être en adéquation avec certaines règles fixes telles que la taille et la forme (barre de petite taille), la nature du matériau (léger)…afin d’améliorer sur le long terme la tolérance dento-alvéolaire.


Il est par ailleurs fortement recommandé de s’adresser à un dentiste avant la pose du piercing, afin de dépister toute anomalie, ou facteur de risque pouvant compliquer ou contre-indiquer la pose.  

Dr Michaël LUMBROSO
Dentiste Implantologue / Parodontologue à Versailles

Tout le monde connaît les conséquences graves que peuvent entraîner le tabagisme sur la santé, notamment au niveau des poumons et du cœur. Mais on oublie parfois que les dents et la bouche des fumeurs sont également très exposées aux effets nocifs du tabac.

Tout le monde ou presque sait que le tabagisme provoque tâches et colorations sur les dents, toutefois, on a tendance à ignorer ou à minorer les effets de la cigarette sur la santé bucco-dentaire. Pourtant, vos dents, vos gencives, votre langue et vos lèvres sont également menacées à chaque bouffée de cigarette ; et les conséquences peuvent être graves.

Maladie des gencives et caries

Le tabagisme favorise la formation de la plaque bactérienne dans la bouche, ce qui augmente le risque de survenue des maladies parodontales (déchaussement dentaire).  De plus, il a été démontré que la nicotine modifiait la vascularisation de la gencive, ce qui diminue les capacités de défense et de réparation gingivales. Par conséquent, l’organisme aura plus de mal à lutter efficacement contre l’infection des gencives.  En comparaison des non fumeurs, les maladies gingivales progressent à un taux plus rapide chez les fumeurs.
Tout ceci qui explique pourquoi le taux de succès en implantologie est moins bon chez les fumeurs (80% – 85% chez les fumeurs VS 97% de succès pour les non fumeurs).

Consultez notre fiche sur les implants.

Nous avons aussi plus de complications chirurgicales chez les fumeurs, en particulier après une extraction…
De même, un fumeur est susceptible d’avoir trois fois plus de caries en raison de l’augmentation de la plaque dentaire causée par le tabagisme.
 
Consultez notre fiche sur la prévention carieuse.

Une mauvaise haleine ou halitose

Tabac et mauvaise haleine sont intimement liés. Mais c’est surtout la prolifération bactérienne plus importante qui est la cause de cette halitose.

Dents tâchées

Le goudron et la nicotine présents dans la cigarette laissent sur les dents des tâches jaunes ou brunâtres qui peuvent devenir permanentes en pénétrant dans les petites fissures de l’émail dentaire après plusieurs années de tabagisme.
La plupart de ces colorations dites extrinsèques peut être enlevée à l’aide d’un aéropolissage, c’est une pulvérisation à haute pression de bicarbonate, de sels et d’eau qui permet d’éliminer ces dépôts. Toutes nos salles de soins sont d’ailleurs équipées de ce matériel (voir ici).
Au fur et à mesure des années, ces colorations finissent pas pénétrer à l’intérieur de la dent, elles ne peuvent alors être diminuées que pas un blanchiment professionnel au cabinet dentaire.

Consultez notre fiche sur le blanchiment dentaire

Cancer de la bouche

Parmi toutes les maladies bucco-dentaires liées au tabagisme, les cancers buccaux sont certainement les plus graves. Ils se manifestent sous plusieurs formes : cancer de la bouche, des lèvres, de la langue, du palais, des amygdales, des gencives, de la gorge.  Le risque de cancer de la bouche est de 5 à 10 fois plus élevé chez les fumeurs. Les cancers de la bouche touchent 6 600 français par an.

Quelles solutions ?

Evidemment, l’abandon du tabac serait dans l’idéal la première chose à faire, non seulement pour le bien de vos dents mais aussi et surtout pour préserver votre santé.
A défaut, vous pouvez vous rendre dans un premier temps chez votre dentiste qui vous prodiguera conseils et soins. Une bonne hygiène bucco-dentaire au quotidien est recommandée. Un brossage des dents après chaque repas permettra d’éliminer un maximum de bactéries et de lutter contre la plaque dentaire, à l’origine de la formation de caries et de la parodontie.
 
 

Dr Michaël LUMBROSO
Implantologue – Parodontologue à Versailles
 

Les techniques actuelles de soin conduiraient trop souvent à la perte de la dent. Des spécialistes soulignent l’importance de mettre en place un modèle préventif de soins peu voire non invasifs.

La Fédération dentaire internationale a encore récemment dressé un constat alarmant sur cette maladie orale qu’est la carie dentaire, un véritable fléau mondial qui continue à sévir à un niveau endémique planétaire en dépit de la connaissance de cette pathologie et des moyens à disposition de la profession dentaire.
 
Face à cette situation, il est nécessaire de changer le système de prise en charge de la carie, en substituant le traditionnel modèle curatif des soins dentaires, reposant principalement sur la réalisation d’obturations dentaires qui mènent trop souvent à la perte de la dent, par un modèle de soins moins invasifs qui repose sur la préservation des tissus dentaires.
 
Le chirurgien-dentiste ne doit plus se borner à réparer les dents endommagées par les caries, mais à évaluer en amont le risque cariogène de chaque patient et à traiter la maladie par des mesures de prévention primaires et secondaires : application de soins dentaires a minima (scellement des sillons dentaires, reminéralisation de l’émail dentaire par l’application d’agents, micro-préparations dentaires…), en plus d’un suivi continu du patient tout au long de sa vie. En adoptant une approche médicalisée basée sur la prévention et le suivi, les patients, enfants comme adultes, pourront être épargnés par la carie.
 
Grâce aux moyens technologiques dont disposent les praticiens, la dentisterie contemporaine permet de réaliser des soins mini-invasifs ou a minima qui restent cependant autant voire plus exigeants que des soins conventionnels. Dans ce cas, le chirurgien-dentiste doit intervenir sous anesthésie locale indolore, en posant un champ opératoire en caoutchouc sur la dent (la digue) et en s’aidant de loupes binoculaires ou de microscope dentaire pour pouvoir opérer à l’échelle de la lésion de l’émail dentaire. De plus, l’instrumentation permettant d’éliminer les tissus cariés s’est considérablement diversifiée et améliorée, à l’instar des fraises qui se sont miniaturisées et sont fabriquées dans certains cas en diamant ou en porcelaine. L’usage de ces micro-embouts diamantés abrasifs sur des instruments vibratoires standards permet par exemple d’éliminer la zone cariée de façon extrêmement précise sans détruire les tissus sains qui entourent la lésion (on parle dans ce cas de sono-abrasion).

Le praticien peut également avoir recours aux lasers oraux, davantage adaptés au traitement des tissus mous (gencive, muqueuse buccale), mais  qui peuvent l’aider à compléter ou à améliorer les soins au stade précoce de la lésion carieuse. Par exemple, les lasers erbium peuvent être utilisés pour l’éviction carieuse a minima, en particulier au niveau des sillons des molaires. Le soin de la carie doit être complété avec l’emploi des composites dentaires, directement collés et polymérisés sur la dent pour obtenir une obturation étanche qui empêchera une nouvelle pénétration des bactéries cariogènes dans les tissus dentaires.
 
En conclusion, ces avancées technologiques n’auront d’intérêt que si le chirurgien-dentiste les combine avec un diagnostic précis et précoce des caries et un contrôle des facteurs de risques. La prise en compte de ces dimensions dans une approche globale permet  de soigner efficacement la lésion carieuse tout en préservant la dent, pour le grand bénéfice des patients.


Source : le figaro.fr 

Selon une étude récente, près d’un tiers des Français ne se brosserait les dents qu’une fois par jour, alors qu’un brossage après chaque repas serait l’idéal. Pourtant ce n’est pas l’offre qui manque en matière de brosses et d’accessoires de santé bucco-dentaire. Nous vous expliquons dans cet article comment vous y retrouver.

La brosse à dent : électrique ou manuelle ? 

Avec 11,5 % d’utilisateurs en France, la brosse à dent électrique n’est pas près d’inquiéter la traditionnelle brosse à dents manuelle, bien qu’elle connaisse un succès grandissant. Que vous choisissiez l’une ou l’autre, il faudra dans les deux cas privilégier des modèles à petite tête, qui pourront atteindre les zones difficiles d’accès. Si votre gencive est fragile, il faudra préférer une brosse à dents aux poils souples voire extra-souples. Dans tous les cas le temps de brossage doit durer en moyenne trois minutes pour un nettoyage efficace sur toutes les zones dentaires. Souvenez-vous surtout que le bon geste prime sur le reste, notamment sur le type de brosse à dents que vous utilisez.  Néanmoins certaines études tendent à démontrer une plus grande efficacité des brosses électriques, en particulier des brosses associant un mouvement de rotation alternatif avec des pulsations. Quoi qu’il en soit il semble admis que l’acquisition d’une gestuelle adaptée est plus facile avec une brosse électrique qu’avec une brosse manuelle. Alors à vos chargeurs !

Le gratte-langue

Une bonne partie des brosses à dent manuelles que vous trouverez dans les commerces est désormais équipée d’un gratte-langue situé sur le dos de la tête. Très efficace, ce petit accessoire reste pourtant sous-utilisé. Il permet en effet de réduire jusqu’à 60 % de la masse bactérienne présente dans la bouche,  et par conséquent de lutter contre la formation de la plaque dentaire et de la mauvaise haleine. Le gratte-langue doit être utilisé à chaque brossage pour une efficacité optimale. 

Le fil dentaire et les brossettes interdentaires

Pour lutter efficacement contre la plaque dentaire, vous pouvez associer à la brosse à dents et au gratte-langue l’utilisation du fil dentaire ou encore des brossettes interdentaires. Ces deux accessoires permettent de mieux nettoyer les espaces interdentaires que la brosse à dent ne peut atteindre. Il faut savoir que ces espaces sont des niches de protection pour les bactéries ! Ils représentent le principal risque de survenue des caries dentaires et des maladies de gencive. L’utilisation des brossettes est indispensable pour les patients aux antécédents de parodontite (déchaussement) et aux porteurs d’implants dentaires.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il est préférable de passer le fil dentaire avant de se brosser les dents, afin d’éliminer les bactéries que l’on a pu déloger grâce au fil !

Les bains de bouche 

Pour compléter votre hygiène bucco-dentaire, vous pouvez utiliser un bain de bouche, de préférence après le brossage du soir. Cependant, si celui-ci permet d’assainir la bouche et de donner un effet d’haleine fraîche, il ne doit en aucun cas remplacer le brossage des dents.  Attention il n’y a que quelques bains de bouche adaptés à un usage quotidien, les bains de bouches thérapeutiques ne doivent pas être utilisés plus de 15 jours. Il existe des bains de bouche à base d’huiles essentielles adaptés à cet usage régulier. N’hésitez pas à demander conseil à votre dentiste ou à votre pharmacien.  

Fluoré, blancheur, spécial dents sensibles… l’offre en matière de dentifrice est large et il est souvent difficile de s’y retrouver. Nous vous livrons nos conseils pour vous aider à trouver le dentifrice le plus adapté à votre dentition.

Rappelons tout d’abord que les dentifrices n’ont qu’une action limitée, ils jouent surtout un rôle « d’abaisseurs de tension superficielle », c’est l’effet « savon » ! Lors du brossage, le plus important c’est l’action mécanique des poils de la brosse à dent, qui permet de décoller la plaque dentaire.

Le dentifrice fluoré

Le fluor est à la base de la protection et du renforcement de l’émail des dents. De plus il s’agit de l’un des meilleurs dispositifs de prévention face à la formation de la plaque dentaire et des caries. Attention toutefois à choisir un dentifrice fluoré adapté à votre âge. La dose de fluor présente dans les dentifrices pour enfants est en général plus faible que celle pour adultes. Prenez tout de même le soin de vérifier la quantité de fluor dans la composition.

Pour mieux choisir, voici les doses de fluor indiquées pour chaque tranche d’âges :
 
·         De 0 à 3 ans : < 500 ppm (50 mg par 100g de pâte)
·         De 3 à 6 ans : 500 ppm
·         Au-delà de 6 ans : de 1.000 à 1.500 pm
·         Chez l’adulte : jusqu’à 2.500 ppm

Regarder l’interview du Dr Michaël LUMBROSO sur la prévention ici.

Les dentifrices anti-plaque et anti-bactériens

Pour lutter contre les maladies parodontales (maladies des gencives et de l’os qui soutient les dents), nous vous recommandons d’utiliser un dentifrice contenant de la chlorhexidine. Ce puissant antibactérien permet d’assainir la bouche, de combattre les bactéries et de réduire l’apparition de gingivites.

Le dentifrice qui renforce l’émail

L’émail peut s’user et se déminéraliser avec le temps, du fait d’agressions chimiques (sodas acides, agrumes, etc …) ou d’agressions mécaniques (brossage traumatique, bruxisme, etc…).
Pour protéger les dents contre cet effet, un dentifrice à base de peroxyde de calcium, ou à base d’une nouvelle protéine qui permet de reminéraliser l’émail : la NOVAMINE® permettra de reminéraliser et de renforcer l’émail tout en éliminant les bactéries responsables de la plaque. Pour favoriser son efficacité, il est conseillé de garder le dentifrice dans la bouche pendant un certain temps avant de la rincer, voire de ne pas rincer du tout.

Le dentifrice pour dents sensibles    

Les dents sensibles représentent une affection touchant de nombreuses personnes. Elle se caractérise par des douleurs brèves  mais violentes au niveau de la dent quand celle-ci rentre en contact avec du chaud ou du froid, des aliments sucrés ou acides, ou encore lors du brossage.  La principale cause est la dégradation du collet de la dent (là où opère la jonction de la dent avec la gencive), qui s’étend aux gencives qui se rétractent et dénudent la base de la dent. Pour protéger vos dents, vous pouvez opter pour un gel peu abrasif contenant du fluorinol ou encore du perméthol qui forme une couche protectrice en se fixant à la surface de la dentine.

Le dentifrice blancheur

Ce type de dentifrice possède souvent un pouvoir abrasif supérieur au dentifrice classique, pour permettre d’éliminer plus facilement les colorations dentaires. Les produits blancheur ne permettent pas cependant de rendre les dents blanches, mais de les éclaircir.
L’inconvénient de ce type de produit est qu’il est agressif à la longue pour les dents (notamment au niveau de l’émail, de la dentine et du collet). Idéalement, il faudrait pouvoir alterner entre un produit éclaircissant et un dentifrice fluoré, pour ne pas fragiliser et sensibiliser les dents.

Si vous avez besoin de précisions sur les différents types de dentifrices, n’hésitez pas à demander conseil à votre dentiste.

Quel peut être le rapport entre une carie et une inflammation des articulations ? On serait tenté de répondre : aucun. Pourtant, les spécialistes en soins dentaires ont depuis longtemps mis en évidence la relation entre les deux. Et nombreux sont les sportifs ignorant l’impact de la santé bucco-dentaire sur leur pratique sportive.

Le phénomène a été observé en premier lieu au sein des clubs sportifs professionnels (football, basket, handball, rugby…). Les staffs médicaux ont en effet mis en exergue un lien entre la formation de caries et celle de certaines blessures après avoir observé que la convalescence était plus longue chez les joueurs présentant des dents abîmées. En cause, les bactéries formant les caries, qui libèrent des toxines traversant la paroi buccale pour pénétrer le flux sanguin et se fixer sur une inflammation, avec pour effet de retarder la guérison.

Si vous pratiquez du sport de manière régulière, il est conseillé d’éviter de consommer trop de boissons fruitées ou de boissons énergétiques et de les remplacer idéalement par de l’eau pure.
Car bien que ces boissons apportent les sels minéraux, les vitamines, et l’énergie nécessaires à l’effort musculaire, elles sont la plupart du temps trop acides. Et l’on sait bien que l’association Acidité + SUCRE est le principal facteur à l’origine de la prolifération des bactéries cariogènes, et de la formation des caries.

Côté prévention, il est recommandé de se brosser les dents trois fois par jour, de préférence après chaque repas afin d’éliminer bactéries et débris alimentaires, et de diminuer l’acidité accumulée dans la bouche.

En outre, la position des dents peut également avoir une incidence sur la musculature du sportif. En effet, les pathologies liées à l’occlusion dentaire (mauvaise superposition des dents, serrage, bruxisme, etc…) peuvent créer des tensions musculaires asymétriques et entraîner des pathologies musculaires et tendineuses comme la pubalgie, qui touche de nombreux footballeurs.
Pour y remédier, un chirurgien-dentiste pourra effectuer après bilan occlusal un rééquilibrage via la pose de gouttières de repositionnement mandibulaire.

Les chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) viennent de mettre en évidence le lien entre alimentation très grasse et parodontite.

Les chercheurs viennent en effet de démontrer via leurs travaux publiés dans la revue PloS One que la modification de la flore bactérienne dans la bouche était à l’origine de l’inflammation du parodonte, le tissu de soutien des dents constitué de la gencive, du cément et de l’os alvéolaire. Cette inflammation, appelée parodontite, peut être à l’origine d’un déchaussement, voire de la chute des dents si aucun traitement n’est appliqué.
  Il a été démontré au cours de ces dernières années qu’une alimentation très grasse modifie la composition de la flore bactérienne intestinale. Cette modification favorise l’apparition et la prolifération de bactéries pro-inflammatoires à l’origine du diabète. Ces bactéries (Fusobacterium nucleatum, Prevotella intermedia) sont également localisées dans la bouche. L’équipe de Rémy Burcelin et du docteur Vincent Blasco ont constaté que ces mêmes bactéries étaient à l’origine de la formation de maladies parodontales. D’où une association diabète-parodontite courante chez les patients.

Ainsi, ces scientifiques ont pu observer via des tests effectués sur des souris de laboratoire que l’inflammation locale créée par les bactéries au niveau des dents, ou de l’intestin dans le cas du diabète, est en partie contrôlée par les œstrogènes, des hormones présentes chez les hommes et surtout les femmes, et qui auraient une fonction régulatrice auprès du système immunitaire local. D’où la nécessité de préserver une flore diversifiée, afin de protéger les tissus de la peau, la bouche et l’intestin. Cela passe par une alimentation variée, une hygiène raisonnable et un usage modéré des antibiotiques.   Afin de prévenir tout risque de parodontite, il est recommandé de se brosser soigneusement les dents au moins deux fois par jour et de consulter un dentiste une à deux fois par an. Il faut savoir que les maladies parodontales augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires, d’affections pulmonaires et d’accouchement prématuré, et seraient responsables de 14 000 décès par an en France.

Selon la dernière étude de l’Union française pour la santé bucco-dentaire, une majorité des personnes âgées accueillies en maison de retraite présente une santé dentaire préoccupante. D’où la mise en place de programmes de soin et de prévention locaux et régionaux afin de remédier à ce problème.

Selon les chiffres de l’UFSBD (Union française pour la santé bucco-dentaire), trois personnes âgées sur 4 admises en maison de retraite ont un état bucco-dentaire dégradé. 44 % présentent au moins une dent cariée ; 40 % doivent subir une extraction de dent douloureuse ; plus alarmant encore, 10 % ont besoin de soins en urgence. En cause, une négligence vis-à-vis de la prévention bucco-dentaire, puisqu’une majorité n’a pas été consulter un dentiste depuis cinq ans.
 
La dégradation observée de la santé bucco-dentaire entraînent des conséquences graves sur l’alimentation et la santé : dénutrition, risques d’infection, aggravation général de la santé, risques cardiaques, ostéoporose…
 
La prévention reste l’une des armes les plus efficaces pour lutter contre la dégradation de la santé bucco-dentaire des individus au fil des années. L’hygiène au quotidien, qui passe par un brossage de dents à raison de 3 fois par jour après chaque repas, est le premier geste à adopter pour préserver vos dents. Les dentifrices contenant du fluor sont recommandés car il renforce l’émail de vos dents. Vous pouvez également utiliser un bain de bouche pour assainir votre bouche et éliminer les mauvaises bactéries qui pourraient pénétrer l’émail de vos dents.

Une alimentation trop sucrée peut également menacer la santé de vos dents. Evitez les boissons et les aliments trop sucrés (bonbons, friandises), qui renforcent par leur acidité les bactéries dangereuses à l’origine de la formation de caries, telles  la Streptococcus mutans. Par ailleurs, une visite de contrôle au moins une fois par an chez votre dentiste est vivement recommandée. A cette occasion il pourra contrôler l’état de la santé bucco-dentaire et effectuer des soins si nécessaire (détartrage, début de carie…)
 
En adoptant ces gestes et ces habitudes et en les appliquant rigoureusement au fil des années, vous préserverez un capital dentaire qui vous évitera bien des soucis plus tard. N’attendez pas qu’une douleur dentaire s’installe pour consulter votre chirurgien-dentiste !
 
Source : UFSBD
 

A la lecture de cet article sur TF1 News, j’ai trouvé intéressant de le reproduire sur notre site.
Un détartrage régulier réduirait les risques d’infarctus.

Par Véronique Buonomano , le 14 novembre 2011 à 10h10 , mis à jour le 14 novembre 2011 à 10h26

Un détartrage régulier des dents par un dentiste réduirait le risque de crise cardiaque et d’attaque cérébrale, selon une étude de cardiologues taïwanais dévoilée dimanche à Orlando aux Etats-Unis.
 Un sourire éclatant, pas seulement pour séduire mais pour vivre plus longtemps ? Un détartrage et nettoyage régulier des dents réduiraient le risque de crise cardiaque et d’attaque cérébrale de 24 % et de 23 % respectivement, par rapport à des personnes n’ayant jamais eu de soins dentaires. C’est ce que révèle une étude de cardiologues taïwanais réunis dimanche à Orlando, aux Etats-Unis, pour la conférence annuelle de l’American Heart Association.
Cette étude a été menée sur 100.000 personnes, suivies pendant sept ans. Parmi les participants, plus de 51.000 ont subi au moins un détartrage dentaire.  Les médecins considèrent un détartrage des dents fréquent s’il est pratiqué au moins deux fois ou plus en deux ans. Aucun des participants à cette étude n’a été victime d’une crise cardiaque ou d’une attaque cérébrale au début de cette recherche, précisent les auteurs. « La protection contre des maladies cardiovasculaires et des accidents vasculaires cérébraux était plus prononcée chez les participants qui se sont fait détartrer les dents au moins une fois par an »,  indique la Dr Emily Chen, cardiologue à l’Hôpital général des anciens combattants à Taïpei, un des principaux auteurs de ces travaux.
Saigner des gencives accroît le risque cardiaque.
Avant cette étude, une mauvaise hygiène dentaire était déjà liée par la médecine à un risque cardiovasculaire accru. Le nettoyage et détartrage régulier des dents paraît réduire le développement dans la cavité buccale de bactéries responsables d’inflammation pouvant contribuer au développement de maladies cardiovasculaires, selon ces chercheurs.

Une autre étude suédoise ayant porté sur près de 8.000 participants, présentée également à Orlando dimanche, montre que les maladies des gencives sont de bons indicateurs des risques cardiovasculaires et d’attaque cérébrale. Ainsi les personnes comptant moins de 21 dents sur le nombre normal de 32, avaient dans cette recherche un accroissement de 69% du risque d’attaque cardiaque comparé à deux qui avaient le plus de dents. Les participants avec le nombre le plus élevé de poches parodontales, une infection de la gencive autour de la dent, ont vu leur risque de maladies cardiovasculaires grimper de 53% comparativement à ceux avec le moins de ces infections. Les participants avec le plus petit nombre de dents ont vu leur risque d’insuffisance cardiaque multiplier par 2,5. Enfin, les sujets de l’étude dont le nombre de saignements des gencives était le plus fréquents avaient un risque d’attaque cérébrale multiplié par 2,1 comparé à ceux qui en avaient le moins. Cette recherche a surtout été conduite par le Dr Anders Holmlund, un chirurgien dentiste.

 Par Véronique Buonomano le 14 novembre 2011 à 10:10


Notes : Les conséquences des maladies de gencive évoquées dans cet article sont tout à fait logiques.
Un saignement des gencives (ou Gingivite), est le signe d’un début d’infection des gencives et des tissus de soutien de la dent (Parodontite).
Il s’agit d’une maladie infectieuse et les bactéries qui en sont responsables peuvent circuler dans tout l’organisme, ce qui peut avoir des répercussions sur notre santé en général. D’autres liens ont été démontrés entre maladies des gencives et des pathologies générales. Nous savons aujourd’hui que les Parodontites favorisent l’apparition de certains diabètes, sont un facteur de risque pour la Polyarthrite Rhumatoïde, les maladies cardio-vasculaires, augmentent les risques d’accouchements  prématurés … etc …

Alors prenons soins de nos gencives, et n’hésitez pas à nous questionner !!!