
Selon une étude de l’UFSBD datant de 2007, près de 1 français sur 2 souffre de problèmes de gencive.
En plus des désagrément locaux, ces maladies parodontales sont des facteurs de risque importants pour d’autres pathologies très sérieuses.
Il est fondamental de dépister, de diagnostiquer et de traiter ces affections.
TOUT D’ABORD, QU’EST-CE QUE LE PARODONTE ?
Ce sont tout simplement les tissus de soutien des dents, à savoir : la gencive, le ligament (qui relie la dent à la gencive et à l’os), l’os alvéolaire, et le cément (fine couche de tissus durs long de la racine).
Le parodonte humain est le siège d’un équilibre instable entre les défenses de l’hôte (le patient) et la masse microbienne (bactéries et micro-organismes).
Cet équilibre peut être facilement rompu, soit par une altération des défenses, soit par une modification quantitative ou qualitative de cette masse microbienne.

QUE SE PASSE-T-IL LORSQUE CET ÉQUILIBRE EST ROMPU ?
Le premier stade de la maladie parodontale est marqué par une inflammation de la gencive, elle gonfle, elle devient rouge et lisse (alors que normalement elle est rose pâle et piquetée). Le signe le plus évident de l’inflammation de la gencive : c’est qu’elle se met à saigner facilement. Soit lors du brossage (s’il est efficace), soit lors d’une petite stimulation (avec un bâtonnet interdentaire par exemple). C’est la GINGIVITE.
C’est le plus souvent une hygiène défaillante et l’accumulation de plaque dentaire qui est à l’origine de cette gingivite.
Un saignement répété des gencives est ANORMAL, et s’il persiste, il faut consulter.
En effet c’est une pathologie facile à traiter, et prise à temps, elle ne laissera pas de séquelle.

Cette gingivite concerne 1 français sur 2 et dans 1 cas sur 2, cette gingivite finit par s’aggraver.
LA GINGIVITE VA SE TRANSFORMER EN PARODONTITE
Sous la pression de l’inflammation, le système qui attache la gencive à la dent et à l’os va céder, et une poche va se former, c’est ce que l’on appelle une poche parodontale. Cette poche peut devenir très profonde (jusqu’à 8-9 mm) et au sein de cette poche, les bactéries vont pouvoir se développer, et bénéficier d’un écosystème favorable. En l’absence d’oxygène, les bactéries anaérobies vont devenir dominantes. Ces bactéries vont s’organiser et coloniser la surface de la racine, ce qui formera par la suite le tartre sous-gingival (qui lui est noir).
L’inflammation qui résulte de ce développement bactérien est tellement importante, que l’os qui soutient les dents va se résorber, comme si il fuyait cette attaque microbienne. Ce sont nos propres cellules (les ostéoclastes) qui se retournent contre l’os et vont le détruire. La parodontite est presque une maladie auto-immune.
Cette perte osseuse se fait insidieusement, le plus souvent sans douleur, parfois avec un abcès parodontal qui peut se résorber spontanément. C’est une maladie chronique, qui peut s’étaler sur des années.

Mais il faut savoir que cette perte osseuse est malheureusement IRRÉVERSIBLE, et que sans traitement elle peut conduire à la perte spontanée de toutes les dents. C’est ce que l’on appelle communément le déchaussement dentaire.
Une mauvaise haleine est très fréquente dans un cas de parodontite.
On estime que 25 % des français souffrent de parodontite.
QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES SUR LA SANTÉ GÉNÉRALE ?
Peu connues des français, les maladies parodontales constituent pourtant des pathologies sérieuses et fréquentes qui peuvent entraîner de graves conséquences. Elles sont en effet responsables de près de 40 % des extractions dentaires, et peuvent être à l’origine de complications sérieuses sur la santé générale du patient.
En effet des débris de bactéries présentes dans la poche parodontale (les lipopolysaccharides) vont passer dans la circulation sanguine et vont entraîner une inflammation chronique qui favorise l’apparition d’autres maladies plus générales.
4 liens sont à ce jour formellement démontrés (source):
- un patient atteint de parodontite a 2 fois plus de risque de développer un diabète de type 2 (réciproquement un patient diabétique a 4 fois plus de risque de développer une parodontite). Près de 4 millions de français sont atteints d’un diabète de type 2.
- une patiente atteinte de parodontite a 8 fois plus de risque d’accoucher prématurément, ou d’un bébé de faible poids. Les maladies inflammatoires (dont fait partie la parodontite) seraient responsables de 40 % des accouchements prématurés.
- un patient atteint de parodontite a 2 fois plus de risque de souffrir d’une affection respiratoire chronique (BPCO : Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive, cinquième cause de mortalité dans le monde).
- un patient atteint de parodontite a 2 fois plus de risque d’avoir un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) ou un Infarctus. Lorsque l’on a une parodontite, le risque de décéder d’une maladie cardio-vasculaire dans les 10 ans est multiplié par 4.

Selon une étude de DeStefano sur 20749 sujets, en 1993, le risque de mortalité globale était augmenté de 50% dans une population américaine mixte (25-74 ans) atteinte de parodontite. La mortalité augmente de 50% par tranche de 20% d’augmentation moyenne de perte osseuse.
Des liens sont encore à l’étude, mais il y de très fortes présomptions que les parodontites jouent un rôle dans la survenue de la polyarthrite rhumatoïde, de certains cancers, et même de la maladie d’Alzheimer.
En 2013, l’Université du Lancashire au Royaume Uni a publié une étude incroyable. Ils ont étudié les cerveaux de 20 patients dans les 12 heures qui suivent leurs décès. Il y avait 10 patients atteints de la maladie d’Alzheimer, et 10 patients non atteints. À leur grande stupéfaction, ils ont trouvé dans 4 des cerveaux des patients souffrant de maladie d’Alzheimer, des lipopolysaccharides de dégradation de Porphyromonas gingivalis. L’une des principales bactéries en cause dans les parodontites.
Il s’agit donc d’un véritable problème de santé publique.
QUELLES SONT LES CAUSES DE LA PARODONTITE ?
C’est une maladie multifactorielle, et l’on ne sait toujours pas exactement comment et pourquoi la gingivite va évoluer en parodontite mais ce qu’il faut retentir, c’est que sans micro-organismes, il n’y aurait pas de maladie.
Néanmoins plusieurs facteurs ont clairement été identifiés :
- une hygiène bucco-dentaire déficiente (facteur principal de la gingivite)
- le tabac (risque multiplié par 14 selon certaines études)
- le stress
- une mastication altérée (10% de parodontite en plus pour chaque dent absente non remplacée)
- une hyposialie (diminution du débit salivaire, attention aux antidépresseurs, et autres anxiolytiques qui entraînent souvent cet effet secondaire). La salive joue un rôle très important dans la ligne de défense contre les micro-organismes.
- le diabète (risque multiplié par 4, et il est démontré que soigner la parodontite d’un diabétique permet de mieux contrôler sa glycémie)
- l’obésité (et/ou une alimentation trop riche en graisse)
- un Reflux Gastro-Oesophagien (RGO : remontées acides de l’estomac, qui va modifier la flore buccale par baisse du pH)
- les problèmes ORL peuvent entraîner une respiration buccale (le nez est bouché), et donc une hyposialie nocturne
- une hypothyroïdie
- un déficit en Vitamine D (au moins 1/3 des français est en déficit)
- un déséquilibre lipidique (hypercholestérolémie en particulier)
- toutes les pathologies avec baisse de l’immunité (Neutropénies, SIDA, Chimiothérapies, etc…)
- la ménopause (sûrement liée à la baisse des œstrogènes)
- un traitement aux bi-phosphonates, traitement de l’ostéoporose et de certains cancers (lien non démontré à ce jour mais fortes présomptions)
- un facteur génétique prédisposant a été identifié (allèle codant pour une surexpression de l’IL-1: test PST), mais il est peu prédictif (de nombreux patients porteurs de ce gène ne développent pas la maladie, donc la parodontite n’est pas une fatalité).
C’est pourquoi il est fondamental d’insister sur l’importance de la prévention dans la prise en charge de ce type de maladies. Il est en effet indispensable d’agir avant la survenue de l’infection car le parodonte ne se régénère pas.
COMMENT TRAITE-T-ON LES PARODONTITES ?
Le traitement des parodontites est réalisé en plusieurs étapes.
- Bilan prophylactique : au cours de cette première consultation, le praticien va effectuer un diagnostic précis basé sur des examens impliquant un test salivaire pour mesurer l’acidité de la salive, son débit, son pouvoir tampon, éventuellement un test bactérien pour identifier les microbes pathogènes. En outre, un questionnaire est mené auprès du patient pour connaître ses habitudes alimentaires, et ses méthodes de brossage.
- Cette étape va aussi permettre au patient de devenir acteur de son propre traitement, la maîtrise de la plaque dentaire au quotidien est la clé du succès.
- Traitement mécanique : il réunit des méthodes classiques impliquant un détartrage, une pulvérisation de bicarbonate et de sels et un polissage des dents atteintes.
- Surfaçage radiculaire : cette technique consiste à intervenir directement au niveau des racines pour éliminer les toxines et les contenus bactériens via des instruments ultrasonores. Cette intervention permet de nettoyer la poche parodontale et va permettre à la gencive de réadhérer à la dent.
- Traitement chimique : dès le début du traitement le patient va utiliser des pâtes (à base de bicarbonate et d’eau oxygénée) et des antiseptiques. Lors du surfaçage dans les séances qui suivent, la gencive va être irriguée, puis rincée avec de la povidone iodée, un puissant antiseptique. Et dans certains cas une antibiothérapie ciblée viendra compléter le traitement.

Qu’est-ce que la carie ?
Peu de gens le savent, mais la carie dentaire est une maladie infectieuse.
C’est vraisemblablement selon l’OMS*, la maladie la plus répandue dans le monde, elle concernerait 3,5 milliards de personnes. Elle touche selon les pays entre 60% et 90% de la population. Et pourtant il s’agit d’une simple infection dont les mécanismes sont connus depuis longtemps, et les bactéries clairement identifiées (Streptococcus Mutans, et Lactobacillus Acidophilus principalement).
Elle serait apparue au cours de l’époque néolithique (il y a environ 7000 ans en Europe), sûrement en rapport avec la consommation de farine de céréales. L’ Homme préhistorique était indemne de toute carie. La carie n’est donc pas fatalité…
Comment se forme une carie ?
La carie est la conséquence d’un déséquilibre bactérien au niveau de la flore buccale. Pour qu’une carie se forme, il faut que 5 facteurs se cumulent.
- Il faut la présence de certaines bactéries dites « cariogènes » telles que, Streptococcus Mutans, et Lactobacillus Acidophilus. Or nous sommes tous porteurs (en plus ou moins grande quantité) de ces bactéries. Ces bactéries s’organisent et forment la plaque dentaire.
- Il faut de l’acidité, en effet en dessous d’un pH de 5,5 le risque carieux est nettement majoré. Or certains aliments sont très acides (le Coca-Cola par exemple a un pH de 2,3), la dégradation des aliments par certaines enzymes salivaires augmentent l’acidité, enfin certaines bactéries, comme le Streptococcus Mutans, génèrent elles même l’acidité dont elles ont besoin.
- Il faut du sucre (des glucides) pour nourrir les bactéries cariogènes. Or notre alimentation « moderne » est très riche en hydrates de carbone, collants qui plus est.
- Il y a certaines prédispositions à la carie dentaire en fonction de la composition et de la résistance de l’émail, en fonction de la qualité et de la quantité de la salive, etc… Mais ce qu’il faut bien comprendre c’est que sans bactérie, il n’y a pas de carie.
- En plus des quatre précédents facteurs, il faut du temps. C’est-à-dire qu’il faut que les bactéries soient présentes suffisamment longtemps, en milieu acide, et en présence de sucre pour qu’elles commencent à dissoudre l’émail.
Lorsque ces cinq facteurs sont réunis, les bactéries cariogènes se multiplient, puis les acides produits par ces bactéries vont dissoudre l’émail. Les bactéries pénètrent alors dans la dent. Les microbes ont alors tout loisir de rentrer dans les couches les plus profondes de la dent (la dentine, puis la pulpe), de venir dissoudre les tissus dentaires, et ainsi détruire la dent de l’intérieur.


Que faire pour prévenir l’apparition des caries ?
I – Le brossage des dents.
Le brossage des dents est un élément décisif dans la lutte contre la carie, il va permettre de désorganiser la plaque dentaire, de diminuer la masse bactérienne, et surtout il va jouer sur le facteur temps. C’est pourquoi il faut se brosser les dents au moins deux fois par jour, pour qu’entre deux brossages, les bactéries n’aient pas le temps de se réorganiser. Il est préférable de se brosser les dents après les repas, pour éliminer à la fois les bactéries, les aliments qui se sont déposés lors du repas, et diminuer l’acidité. De plus certains dentifrices permettent de polir la surface de l’émail, ce qui ralentit la réaccroche des bactéries sur la dent.
Vous l’aurez compris, le brossage agit sur tous les facteurs de la formation carieuse, c’est la « clé de voûte de la prophylaxie ». Nous préconisons l’usage de brosses à dents électriques associant mouvements de rotation et de pulsation, dont l’efficacité est scientifiquement prouvée. Nous attachons une attention particulière au brossage, ainsi tous nos patients bénéficient d’une prescription adaptée à leur besoin. Dans certains cas, la brosse à dent ne suffit pas, elle doit être complétée, par du fil dentaire, ou des brossettes interdentaires.
II – L’alimentation
L’alimentation va influer sur des facteurs importants : l’acidité, les sucres, et le temps. Il faut absoluement limiter l’absorption des sodas, en effet ils sont (très) acides et sucrés. Même les sodas sans sucre sont cariogènes à cause de leur pH. Si vous ne pouvez pas vous passer de boire des sodas, il est préférable de les boire à la paille, afin de diminuer leur contact avec les surfaces dentaires, et de boire ensuite un peu d’eau…
Le grignotage de sucreries, de biscuit (tous les produits à base de céréales sont dégradés en sucres au contact de la salive), etc… favorise l’apparition des caries car cela influe sur les trois facteurs que sont le sucre, l’acidité, et le temps. Lorsque l’on dit aliments riches en glucides, on pense immédiatement aux sucres et sucreries. Mais les aliments riches en glucides n’ont pas forcément le goût sucré. L’amidon qui entre dans la composition de la pomme de terre, mais aussi des céréales et des farines, n’est qu’une longue chaîne de sucre dont la saveur n’est assurément pas sucrée. Lorsque nous mangeons des biscuits salés, des chips, des frites, il s’agit de produits riches en glucides. Plus un aliment est mou et collant plus il est cariogène.
On peut donc établir un classement des aliments en fonction de leur pouvoir cariogène :
- En bas de l’échelle, l’eau.
- Les produits laitiers et les matières grasses (les fromages sont d’excellents aliments protecteurs pour finir un repas).
- Les viandes et poissons.
- Les noix, noisettes, cacahuètes riches en lipides à préférer aux produits extrudés en apéritif.
- Les légumes.
- Le chocolat noir, riche en cacao.
- Les fruits : présence de fructose et acidité. Attention à la pomme croquée pour remplacer un brossage.
- Le pain, la farine, le riz, la pomme de terre, d’autant plus cariogènes lorsqu’ils sont cuits.
- Le sucre.
- Les confiseries, la saccharose, le miel.
- Les barres de céréales, les céréales du petits déjeuner.
- Les biscuits apéritifs, frites, sodas et colas, bananes, raisins secs.

III – Le fluor
La consommation de Fluor pendant l’enfance permet d’intégrer cet élément protecteur dans la constitution de l’émail en formation. L’émail fluoré est plus résistant à la carie. Au niveau local le Fluor joue un rôle antibactérien, et protecteur contre les caries. C’est pourquoi, il est recommandé de consommer du sel de table fluoré (si l’eau du robinet ne l’est pas trop), et d’utiliser un dentifrice fluoré.
IV – Les Chewing-Gums
Mâcher du chewing-gum permet de lutter contre la carie dentaire, attention mâcher du chewing-gum ne remplacera jamais un bon brossage, mais cela peut-être bénéfique lorsque l’on ne peut pas se brosser les dents après un repas. Evidemment, il ne faut consommer que des chewing-gums sans sucre. Pourquoi mâcher du chewing-gum est-il bénéfique? Tout d’abord, le fait de mastiquer augmente le débit salivaire, ce qui dissout les sucres, et lutte contre l’acidité. En effet la salive est dotée de plusieurs agents chimiques qui permettent de faire remonter le pH. Le collant du chewing-gum permet de nettoyer les dents et de les débarrasser des restes d’aliments. De plus certains édulcorants comme le Xylitol contenu dans certaines gommes à mâcher ont un pouvoir bactériostatique vis-à-vis de certaines bactéries cariogènes. Enfin certains chewing-gums contiennent du Fluor. Alors mâchons.
V – Autres
Certaines maladies comme le diabète, certains traitements qui diminuent la salivation, peuvent favoriser l’apparition de caries. Nous pouvons aider ces patients grâce à un bilan carieux com-plet (tests salivaires, tests bactériens, etc …), et une prise en charge globale.
IMPLANTS DENTAIRES À VERSAILLES

L’implant dentaire existe depuis maintenant plus de 30 ans, il est aujourd’hui la meilleure réponse pour le remplacement des dents absentes tout en permettant de préserver les dents encore saines. En effet, il permet de remplacer la dent absente sans aucun traumatisme des dents adjacentes, contrairement au bridge (pont entre deux dents).
Seul un diagnostic précis permet d’évaluer correctement le coût de la réhabilitation, et ce en raison du choix de l’implant et des contraintes spécifiques à chaque patient.
En effet, le praticien adapte la longueur, le diamètre, la forme et le nombre d’implants au cas clinique grâce à un examen radiologique : le Cône Beam 3D, sorte de mini scanner, disponible dans notre cabinet.
Un implant est une sorte de racine artificielle en titane, fixée dans l’os..
Le protocole implantaire

Tout d’abord le praticien doit accéder à l’os, il décolle la gencive pour bien voir son champ opératoire. Aujourd’hui des scanners 3D reproduisant sur ordinateur l’anatomie précise des maxillaires permettent une chirurgie beaucoup moins invasive dans les cas courants (technique dite « flapless »). Dans 80 % des cas, plus besoin d’incision, donc plus de suture, et ainsi les suites opératoires sont quasi nulles.
Après la mise en place des implants, il y a un délai de cicatrisation de trois mois. Durant cette phase, un processus particulier va se produire, c’est l’OSTÉOINTÉGRATION de l’implant. En effet le tissu osseux a la particularité de pouvoir se « souder » au titane de l’implant. A l’issue de cette période, l’implant fait totalement « corps » avec la mâchoire, il ne reste plus qu’à prendre une empreinte pour réaliser la prothèse définitive.
Dans certains cas il nous est même possible de poser l’implant le jour de l’extraction, afin de minimiser le nombre d’interventions. Au niveau des dents antérieures, pour des raisons esthétiques évidentes, nous pouvons réaliser une couronne provisoire directement sur l’implant, le jour de sa mise en place. C’est l’Extraction – Implantation Immédiate. Ainsi dans la même séance une dent condamnée peut être remplacée sans jamais que le patient ne soit édenté. (voir un cas complet ici)
L’implantologie est une percée essentielle qui a amélioré la vie de milliers de patients. En effet, c’est souvent la solution optimale car :
- Les implants constituent à ce jour la solution la plus confortable, et la plus fiable dans le temps
- Cela permet d’éviter de «sacrifier» inutilement des dents saines
- C’est la seule possibilité d’éviter une prothèse amovible
- Le patient retrouve le confort des dents originelles et donc une qualité de vie incomparable
- L’esthétique est optimale
- Cela évite la perte osseuse consécutive à l’extraction d’une dent.
En clair, un implant dentaire est la solution optimale s’il manque une ou plusieurs dents. Ainsi, presque tout le monde peut bénéficier d’une solution de remplacement pour ses dents, avec un aspect et des fonctions identiques à ceux d’une dent naturelle. Il est cependant important d’avoir un tissu osseux totalement développé auparavant. Ce qui explique que les implants dentaires ne soient normalement pas posés sur les personnes de moins de 18 ans.

Voir les contre-indications aux implants dentaires.

Quand et pourquoi faire appel à la Microchirurgie Apicale ?
Nous pratiquons la Microchirurgie Apicale lorsque la pratique traditionnelle ne nous permet pas d’atteindre une lésion située à l’extrémité de la racine.Lorsque le traitement endodontique et l’obturation du canal sont partiellement effectués, une infection peut se développer.
Cette intervention permet, grâce à la précision que nous procure le microscope opératoire, une guérison dans une grande partie des cas soignés.
Au niveau du canal incomplètement traité, la pulpe restante se mortifie et des bactéries prolifèrent dans la portion non obturée du canal.
Une lésion (granulome) se forme à l’extrémité de la racine, au niveau de l’os et du ligament.
Le granulome non traité évoluera le plus souvent vers le kyste et l’abcès.

La première étape consiste éventuellement à reprendre le traitement de la racine (traitement orthograde).
Lorsque le traitement orthograde ne permet pas de nettoyer le canal jusqu’à son extrémité, seule la Microchirurgie Apicale permet d’éliminer les bactéries résiduelles.
Comment ?

La résection apicale consiste à éliminer chirurgicalement le kyste persistant. L’extrémité de la racine est coupée pour assainir la région infectée. La cavité osseuse est soigneusement nettoyée de tous les débris kystiques.
L’extrémité du canal est obturée hermétiquement, c’est l’obturation rétrograde sous microscope opératoire. Seule l’utilisation d’un microscope opératoire (grossissement x25) permet de travailler sur d’aussi petites surfaces.
La cicatrisation osseuse remplit progressivement la cavité laissée par l’intervention. Au bout de plusieurs mois, l’os est cicatrisé et l’infection a totalement disparu.
Avantages
Nous pratiquons des incisions précises et réduites, sous microscope. Nos interventions sont d’autant mieux maîtrisées, sans délabrement inutile, et les gestes pratiqués sont alors d’une très grande précision. Nous respectons ainsi le concept de la « chirurgie à minima » et nos résultats sont d’autant plus satisfaisants.
Voir les contre-indications à cette chirurgie.

Quand et pourquoi le Blanchiment des dents ?
Le blanchiment dentaire permet d’éclaircir la teinte des dents, le terme exact est d’ailleurs éclaircissement dentaire.
Ces techniques sont réservées à des cas particuliers, et ne doivent surtout pas servir de prétexte à une mauvaise hygiène bucco-dentaire.
La teinte des dents est influencée par différents éléments :
- Les colorations EXTRINSÈQUES : extérieures à la dent = coloration Nicotine, Café, Thé, etc…
- Les colorations INTRINSÈQUES : à l’intérieur de la dent = colorations naturelles, colorations dues à la prise d’antibiotique pendant l’enfance, anomalies de l’émail etc…
Le blanchiment dentaire permet d’éliminer ou de diminuer les colorations intrinsèques, grâce à un produit dérivé de l’eau oxygénée qui pénètre à travers l’émail, pour dissoudre les pigments se trouvant à la jonction émail/dentine.
Le traitement par gouttières ambulatoire comprend :
- Un bilan dentaire préalable, permettant de voir si un éclaircissement est possible et enregistrement de la teinte initiale.
- La prise d’empreintes des maxillaires supérieur & inférieur.
- La réalisation des 2 gouttières thermoformées pour le produit.
- La fourniture du produit (Peroxyde de Carbamide permettant le blanchiment, Phosphate de Calcium Amorphe, pour diminuer les sensibilités, voir même renforcer et reminéraliser l’émail) jusqu’à l’obtention de la teinte souhaitée.
- Les visites de contrôle afin de vérifier la progression de la teinte.
- Un polissage si nécessaire.
Ces gouttières seront appliquées toutes les nuits durant environ deux semaines ou durant 2h par jour. Le patient insère le gel blanchissant dans la gouttière, et la porte pendant un temps défini par le praticien. Durant la durée du traitement les dents sont un peu plus sensibles aux différences de température, c’est pourquoi nous préconisons l’application en parallèle de gels fluorés.
Les Facettes
Les Facettes sont des revêtements en céramique qui sont collés sur la dent. Cette nouvelle technique permet une nette amélioration de l’esthétique du sourire.

Les objectifs :
- Corriger la teinte des dents lorsque le blanchiment ne suffit pas.
- Corriger les anomalies de forme des dents.
- Améliorer les problèmes d’esthétique liés à de légères malpositions des dents.
La réalisation :
Grâce à notre chaîne CFAO, nous pouvons réaliser des facettes en interne, parfois en une journée ! ce qui permet d’éviter la phase provisoire. Préparation, empreinte optique, design des facettes sur notre logiciel, usinage des pièces, maquillage, cuisson et pose le jour même. Changer de sourire en une journée, c’est aujourd’hui possible.
Attention, ce n’est pas systématiquement le cas, ce n’est possible que pour quelques facettes dans des cas simples. N’hésitez pas à nous demander plus de précisions.

En fait les implants dentaires présentent tout de même une contrainte… Pour placer un implant d’une manière fiable, il faut un volume osseux suffisant. A la mâchoire supérieure, au dessus des molaires, il y a une cavité creuse au milieu de l’os maxillaire, cette « cavité pneumatique »: c’est le sinus maxillaire. Le sinus maxillaire est tapissé d’une couche muqueuse: c’est la membrane de Schneider. Très souvent, lorsque les molaires maxillaires sont extraites, la quantité d’os résiduel sous le sinus maxillaire est trop faible pour pouvoir placer des implants (il faut au moins 6-8 mm d’os pour pouvoir poser un implant).
Que faire ?
Dès les années 70 des praticiens ont eu l’idée de procéder à une augmentation osseuse sous le sinus maxillaire, en décollant la membrane de Schneider, et en interposant un matériau de comblement.
Aujourd’hui, il existe deux techniques d’augmentation osseuse sous le sinus :
- Elévation et comblement partiel du sinus maxillaire par voie alvéolaire (ou crestale) dite technique de Summers.
- Elévation et comblement partiel du sinus maxillaire par voie latérale dite technique de Tatum ou « Sinus Lift ».
Ces deux techniques ont des indications différentes.
Technique de Summers
La technique de Summers est réalisable lorsqu’il reste au moins 4-5 mm d’os sous le sinus. Elle consiste à venir « pousser » la membrane du sinus en passant par l’alvéole réalisée pour poser l’implant. Cette élévation est aujourd’hui obtenue par des forets spéciaux qui tournent en sens inverse, qui collectent des copeaux d’os lors du forage, les condensent et les injectent doucement sous la membrane du sinus qui se trouve ainsi poussée délicatement. En fonction du volume osseux à gagner, on peut interposer un matériau de comblement avant de poser l’implant, dans le même temps opératoire. Les suites opératoires sont généralement mineures.

Sinus Lift
Le Sinus Lift est réservé aux pertes osseuses plus importantes (hauteur résiduelle < 4-5 mm). Il s’agit de réaliser une fenêtre osseuse en regard du sinus maxillaire, puis la membrane de Schneider est minutieusement décollée. Un matériau de comblement est ensuite glissé sous cette membrane, et la fenêtre est refermée. Il est parfois possible de placer les implants en même temps, mais dans la plupart des cas, il est préférable de laisser cicatriser 3-4 mois et de poser les implants après un contrôle radiographique 3D. Les suites postopératoires sont plus importantes qu’avec la technique de Summers, elles sont comparables à l’extraction de dents de sagesse incluses. Œdème et hématome surviennent parfois.



Avantages
Ces deux interventions minutieuses nécessitent toutefois un plateau technique important, et une équipe expérimentée. C’est pourquoi le Dr Michaël LUMBROSO est titulaire d’un Diplôme d’Université de Réhabilitation Chirurgicale Maxillo-Faciale, (Université Paris VII), et est tout à fait habilité à réaliser ce type d’intervention. En effet, le risque principal de ces interventions, c’est une déchirure de la membrane de Schneider sans que le praticien s’en aperçoive.
C’est pourquoi dans notre cabinet ces interventions sont réalisées dans notre Bloc Opératoire, dans des conditions d’asepsie rigoureuses (Chaîne de Stérilisation, Filtre HEPA, Traçabilité, etc …). Lors d’un Sinus Lift, afin de limiter au maximum le risque de déchirure de la membrane de Schneider, nous utilisons un matériel très particulier : la PIEZZOCHIRURGIE. Cet instrument utilise les ultra-sons, il permet de réaliser la fenêtre osseuse sans léser la membrane qui est en dessous, car il est inactif sur les tissus mous.
De plus dans notre cabinet, cette intervention est réalisée sous microscope opératoire. Ce qui augmente considérablement la précision de nos gestes, et diminue ainsi les risques de déchirure de la membrane. Et si jamais une perforation survenait quand même, il est quasiment impossible qu’elle passe inaperçue grâce au microscope opératoire. L’intervention est alors arrêtée, et la fenêtre refermée, sans conséquence pour la santé du patient. Il faudra par contre réintervenir au bout de quelques semaines.

Pour ce type d’interventions consistant à augmenter le volume osseux, des conditions d’hygiène et d’asepsie rigoureuses sont nécessaires, et un bloc opératoire est préférable.
La Haute Autorité de Santé (HAS) a d’ailleurs publié une synthèse en 2008 sur ces sujets (« conditions de réalisation des actes d’implantologie orale : environnement technique ») : « L’expansion de crêtes osseuses, les techniques utilisant les ostéotomes comme les ostéotomies de Summers, le rehaussement de plancher sinusien avec utilisation d’un matériau de prélèvement osseux intra-oral ou d’un matériau de substitution osseuse et les autogreffes osseuse peuvent se réaliser dans des salles d’intervention spécifiques ou adaptées ou au sein du bloc opératoire. »

Cette chaîne se décompose en plusieurs étapes. Prenons un cas complexe avec extraction d’une dent de devant comme une incisive supérieure, son remplacement le jour-même par un implant avec guide chirurgical sur mesure, pose d’une couronne provisoire le jour-même et de la restauration définitive 3 mois plus tard.
Les étapes
Étape 1
Empreinte optique avec notre caméra numérique (PrimeScan®), ce qui nous permet d’obtenir un double virtuel de votre bouche. Plus de pâte à empreinte, plus de réflexes nauséeux, la prise d’empreinte est facile et presque ludique pour le patient qui voit sa bouche se reconstituer virtuellement sous ses yeux.


Étape 2
Extraction virtuelle de la dent

Étape 3
Reconstruction virtuelle de la dent idéale


Étape 4
Réalisation d’un scanner de type Cône Beam (CBCT) pour connaître le volume osseux et poser l’implant virtuellement.

Étape 5
Recalage et Fusions numériques des fichiers, positionnement virtuel optimal de l’implant, en fonction de la future dent.



Étape 6
Conception du guide chirurgical, design, etc…


Étape 7
Usinage du guide chirurgical dans notre usineuse




Étape 8
Réalisation de la chirurgie avec pose de l’implant totalement guidée. Ce qui permet une chirurgie à minima (sans avoir à décoller la gencive la plupart du temps), très grande précision, rapidité, très peu de suite opératoire… L’implant est posé exactement comme prévu dans la planification implantaire virtuelle. Pour résumer une chirurgie de XXI ème siècle
Étape 9
Prise d’empreinte optique de la position exacte de l’implant et fabrication immédiate de la couronne provisoire sur implant. Nous utilisons dans ce cas des blocs de résine extra-dure (PMMA), qui allient esthétique, et qualités biologiques pour guider la cicatrisation.

Étape 10
Usinage de la pièce prothétique, sablage de la pièce en titane qui reliera la prothèse PMMA à l’implant (c’est ce que l’on appelle un Ti-Base), assemblage des deux pièces, polissage, et pose de la restauration. En moins de deux heures, le patient repart avec une dent artificielle de A à Z (implant + couronne provisoire).
Il y a 10 ans toutes ces étapes se réalisaient en plus de 6 mois et de nombreuses heures passées cabinet.

Étape 11
3 mois après l’intervention, cicatrisation et maturation de la gencive, nous reprenons une empreinte optique, puis conception de la couronne et usinage, cette fois-ci dans un bloc de céramique précuite (e-Max®). Ce matériau allie à la fois des qualités esthétiques, mécaniques et biologiques.
Étape 12
La couronne est alors polie, maquillée, glacée…


Étape 13
… puis cuite dans notre four spécifique qui monte jusqu’à 800°


Étape 14
Sablage de la pièce en titane (le Ti-Base), assemblage des deux pièces, polissage, et pose de
la restauration.
